La flamme Olympique 2008 à Paris (1éres réactions)
Nicolas Sarkozy a annoncé mardi que sa participation à la cérémonie d’ouverture des JO de Pékin était étroitement liée à un dialogue entre Pékin et le Dalaï Lama : “C’était un spectacle un peu triste pour chacun”, a déclaré M. Sarkozy, au sujet des manifestations qui ont marqué le passage de la flamme.
Il a aussi dit comprendre que “les autorités chinoises aient été blessées par ce qui s’est passé”, mais il a estimé “tout à fait normal dans une démocratie” que les gens manifestent.
“La France fera tout pour que ce dialogue reprenne (…) il n’y a pas de temps à perdre”, a-t-il dit lors d’un déplacement en province.”C’est en fonction de la reprise de ce dialogue que je déterminerai les conditions de notre participation” à la cérémonie d’ouverture des JO, le 8 août.
Il avait déjà appelé à une reprise du dialogue entre la Chine et le chef spirituel tibétain le 25 mars 2008.
Pour mémoire, Nicolas Sarkozy assurera, à l’époque de la cérémonie d’ouverture, la présidence tournante de l’Union européenne.
Bernard Kouchner – ministre des Affaires étrangères
“Ce qui s’est passé hier complique sa tâche (de Nicolas Sarkozy)”, a dit M. Kouchner à propos de M. Sarkozy et de sa volonté de voir Pékin dialoguer avec le dalaï lama.
M. Kouchner, ancien militant actif de la cause tibétaine, a assuré “comprendre” les motivations des manifestants. “Comme c’est mon combat, je ne peux le condamner”, a-t-il dit.
Jean-Christophe Lagarde – député de la majorité présidentielle
“Que des atteintes à la liberté d’expression soient courantes dans un pays comme la Chine n’est point surprenant, vous comprendrez notre indignation à voir de telles actions s’opérer dans la capitale de la patrie des droits de l’Homme”, a lancé M. Lagarde à la ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie dans un courrier.
Mme Alliot-Marie
Les policiers ont “très bien fait leur travail”, s’est défendue Mme Alliot-Marie.
Jean-Christophe Cambadélis, député socialiste
“Le fait marquant du jour est (…) l’interdiction musclée de tous les drapeaux tibétains présents sur le passage (…) il s’agit d’un jour noir pour les droits de l’Homme!”.
Préfecture de police de Paris
“Ce qui est important pour nous, c’est qu’il n’y a pas eu de blessé grave”, a ajouté une porte-parole de la préfecture de police, qui a aussi souligné que la police avait eu “les plus grandes difficultés à négocier tout au long de cette manifestation” avec les organisateurs chinois.
Réactions chinoises
Par la voix du n°2 de l’ambassade à Paris, Qu Xing, ont nié tout “fiasco” et en se félicitant que “la police française (ait) fait de son mieux pour maintenir l’ordre”, mais la presse officielle de Pékin était elle très critique.
“La France n’a pas bien protégé la flamme sacrée”, titrait mardi le Global Times, filiale du Quotidien du peuple, dénonçant “l’incompétence de la police de Paris” et “une honte” pour la France.