JAPON, Fukushima 2011 : Les gouvernements entre mensonge et loi du silence

Décidément, qu’ils soient de cultures, de religions ou de langues différentes, les gouvernements se ressemblent tous  et ont au moins une pratique en commun : celle de la langue de bois et le culte du silence !

Nos gouvernements nous mentent sur les vrais chiffres du nuage de Fukushima !!!

Autre sujet de réfléxion :

Vous ne trouvez pas étrange que la situation en Lybie, qui n’évoluait pas depuis plusieurs semaines, a évoluée en intervention militaire du jour au lendemain ?!?

Un petit peu comme si on souhaitait détourner notre attention …

 

Pourquoi ce titre et cette introduction ?

Tout simplement, parce que la CRIIRAD, organisme indépendant, se révolte contre le blackout international sur les mesures de radioactivité faites par les stations sur le chemin du nuage entre le Japon et la France.

Il s’agit de stations de mesure qui :

  • sont réparties sur l’ensemble de la planète et qui enregistrent divers paramètres
  • contrôlent qu’aucun essai nucléaire souterrain n’est effectué en violation des dispositions du traité (cf. Corée du Nord).
  • mesurent plusieurs paramètres : données sismiques, hydroacoustiques, infrasoniques et radionucléides.
  • sont au nombre d’une soixantaine et équipées de laboratoires d’analyses radiologiques.

Contrairement à ce qui est dit dans les médias et pour justifier le blackout sur les taux de radioactivités, ces stations sont parfaitement capables de mesurer de très faibles niveaux de contamination dans l’air car l’une de leurs missions est de mesurer la contamination consécutive aux essais nucléaires atmosphériques.

 

Des demandes officielles sans réponses

Malgré des demandes répétées à des organismes d’état comme le CEA (Commissariat à l’Energie Atomique) , l’AEIA et l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), blackout total avec une réponse officielle :

Suite à l’accident de Fukushima, à la demande des États signataires du TICE, les données sur l’activité des radionucléides sont transmises à l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) et à l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

 

Organismes gouvernementaux indépendants ??

L’AIEA a en charge la promotion des activités nucléaires civiles … L’OMS a normalement en charge la santé publique … Vous vous dites alors que leurs intérêts sont divergents ?? Et pourtant, noooon !!!

En 1959, l’OMS a signé avec l’AIEA, dès 1959, un accord qui dispose que les deux agences « agiront en coopération étroite et se consulteront régulièrement ».

En gros, c’est comme si la Sécurité Sociale et la Régie des Tabacs travaillaient main dans la main.

 

Le communiqué du CRIIRAD (PDF)

Qui est la CRIIRAD ?

La CRIIRAD (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité ) est une association de type loi 1901 agréée dans le cadre de la protection de l’environnement, qui se dit « indépendante des exploitants du nucléaire, de l’État et de tous partis politiques. »

Elle ne fait pas partie du Réseau Sortir du nucléaire mais son expertise la place souvent au côté des acteurs du mouvement antinucléaire français.

La CRIIRAD a une structure bénévole (environ 4 700 adhérents) ainsi qu’une structure salariée (une douzaine de salariés).

En partenariat avec des collectivités locales, la CRIIRAD gère un réseau de balises de surveillance de la radioactivité dans l’air et dans l’eau dans la vallée du Rhône[2].

Ces balises permettent à la fois de lever des alertes en temps réel et de stocker des échantillons analysables en temps différé en laboratoire.

Selon Roland Desbordes, l’actuel président de la CRIIRAD :

« Notre mission consiste à alerter nos concitoyens sur les risques associés à telle technique, telle pollution, tel déchet. Nous faisons de la recherche pour informer de manière indépendante […] Nous voyons sur le terrain tous les pions se mettre en place discrètement en faveur des réacteurs de la 4ème génération alors qu’il est évident que cette technologie nous oriente sur un modèle de société beaucoup plus dangereux que notre modèle actuel, basé sur l’uranium. La CRIIRAD, sur ce point, appelle au débat public. »


Parmi les études du CRIIRAD, on peut citer :

  • une étude de la contamination du territoire français par les rejets de la centrale nucléaire de Tchernobyl ;
  • une étude de l’impact des rejets de l’usine de Marcoule, dans la vallée du Rhône ;
  • un atlas des contaminations radioactives en France et en Europe ;
  • l’enquête sur la mort d’Alexandre Litvinenko suite à la surexposition à du polonium 210.

Parmi les actions en cours, on peut citer :

  • un recours devant le Conseil d’État contre la nomination de Marc Sanson à l’Autorité de sûreté nucléaire ;
  • la demande de l’abrogation de l’accord OMS-AIEA de 1959. Cette action donne lieu à une pétition ainsi qu’à une action à Genève;
  • la demande d’abrogation de l’arrêté du 5 mai 2009 qui déroge expressément aux lois d’interdictions du recyclage des matières radioactives dans les biens de consommations courantes. Cet arrêté a été publié en dépit d’un avis défavorable de l’Autorité de sûreté nucléaire ;
  • le 10 juillet 2009, la CRIIRAD a adressé au Conseil d’État un recours pour excès de pouvoir. La demande d’annulation de l’arrêté est basée sur des arguments de légalité interne et externe ;
  • le 6 novembre 2009, sans attendre le résultat de la procédure contentieuse, la CRIIRAD adressait une lettre ouverte aux trois ministres compétents : Roselyne Bachelot, ministre chargé de la santé, Christine Lagarde, ministre chargé de la consommation et Jean-Louis Borloo, ministre chargé de la construction, leur demandant d’abroger l’arrêté du 5 mai 2009 ;

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